Notre cerveau enregistre et stocke de préférence les expériences désagréables. Même lorsque les expériences positives sont plus nombreuses, il agit comme du velcro sur nos expériences négatives et comme du téflon sur nos expériences positives. C’est un mécanisme de survie mais qui avait son utilité lorsque nos ancêtres étaient à la fois des proies et des prédateurs. Aujourd’hui, nous sommes habituellement très rarement confrontés à de réels dangers.
Cependant, cet automatisme reste présent en nous. C’est ainsi que même si vous avez partagé dix années merveilleuses avec un ami, s’il vous déçoit un jour, vous ne vous souviendrez plus que de cela et c’est comme si les dix années positives s’étaient soudainement effacées. L’on dit en général qu’il faut cinq expériences d’interactions positives dans la relation pour effacer une expérience d’interaction négative. Il est facile d’acquérir un sentiment d’impuissance à partir de quelques échecs, mais beaucoup moins facile de s’en défaire quel que soit le nombre de succès.
Alors comment remédier à cela ?
La bonne nouvelle c’est que notre cerveau a une grande capacité de transformation. La solution n’est pas d’éliminer nos expériences négatives mais plutôt d’encourager nos expériences positives (ª). Pour cela, il faut nous en imprégner afin qu’elles fassent partie intégrante de nous-même. J’ai fait régulièrement l’expérience que propose Rick Hanson dans Le cerveau de Bouddha et je vous propose de faire pareil. Il s’agit de trois étapes toutes simples :
– Transformez les faits positifs en expériences positives. Portez une attention consciente à ce qu’il y a de positif. Cherchez activement les bonnes nouvelles, la beauté, la joie, les petites choses de la vie quotidienne comme l’odeur d’une fleur, la saveur d’un fruit, le sourire d’un enfant, la brillance du soleil, un souvenir heureux, un geste de tendresse et ouvrez-vous à l’expérience, laissez-la vous toucher.
– Faites durer cette expérience et savourez-la comme un met délicieux. Appréciez-la pendant 15/20 secondes afin de vous en imprégner. Plus vous restez en conscience dans l’expérience et plus elle sera ancrée sur le plan émotionnel et donc stimulante pour votre cerveau. Ainsi vos neurones commenceront à se raccorder entre eux pour créer petit à petit au fil du temps, un automatisme au bien-être. Centrez-vous sur vos sens pendant l’expérience, regardez, écoutez, sentez, touchez, laissez-vous imprégner corporellement.
– Imaginez l’expérience pénétrer dans votre corps et dans votre esprit et absorber-la comme une éponge absorbe de l’eau, comme votre peau absorbe la chaleur du soleil lorsque vous prenez un bain de soleil. Détendez votre corps tout le long du processus et souriez intérieurement.
Plus vous ferez ce petit exercice régulièrement (plusieurs fois par jour) et plus votre cerveau va construire un nouveau réseau neuronal de bien-être associé aux petits riens du quotidien.
Alors c’est à vous maintenant !
A bientôt sur le Bien-Être Maintenant ! 🙂
(ª)Je vous parle ici du point de vue des neurosciences. Le point de vue thérapeutique est légèrement différent mais je pense que les neurosciences nous apportent une compréhension nouvelle qui peut permettre aux thérapeutes et aux patients de comprendre ce qu’il se passe pour certaines personnes lorsqu’elles « récidivent » dans leurs schémas de souffrance. J’apporterai dans un autre article les éléments de mon expérience de travail sur les structures inconscientes et les résultas étonnants que ce travail peut avoir sur les schémas de souffrance.
Autres articles :
Le bien-être est empli de mille saveurs
Le bien-être vous donne le choix
© Photo Cecile Calichon
Merci Cécile pour ce blog et ces précieux articles.
Je vais suivre vos conseils et notamment l’expérience de Rick Hanson que vous nous décrivez. 🙂
Merci à vous Alexandre pour votre visite et votre commentaire ! A très vite 🙂
Retour PingSe ressourcer pendant le sommeil : savoir s’endormir, savoir se réveiller | senegalinfos